EconomieLe processus d'intégration régionaleLes avantages de l'Union Européenne

Les avantages de l’Union Européenne

L’effet de synergie

L’Union Européenne tente un « nivellement par le haut » (ramener le niveau de vie des pays moins avancés vers le niveau de vie des pays les plus avancés) via un effet de synergie. La synergie est le résultat d’une somme strictement supérieur à la somme de chacun de ses membres (cas où 1 + 1 = 3). La synergie est une dynamique économique autoentretenue, permise par la collaboration, la coopération et le rapprochement. L’Union Européenne peut ainsi se rapprocher de ses deux puissances concurrentes (Amérique du Nord et Asie du Sud-Est).

L’harmonisation des normes au niveau régional

L’Union Européenne a pour but d’harmoniser les normes techniques, d’hygiène, de pollution et sanitaires dans l’ensemble de la zone d’intégration économique régionale : par exemple, les normes ont été harmonisées dans l’industrie automobile avec le pot catalytique, les normes de sécurité concernant les ascenseurs également, etc.

Sur les produits alimentaires ont été appliqué le principe de traçabilité : on peut ainsi repérer l’origine, les conditions de production et de transport du produit. Le principe de précaution européen par rapport à des produits alimentaires est de montrer que le produit est fiable à 100% (sinon, il n’est pas mis sur le marché), contrairement au principe de précaution américain qui consiste à vendre le produit tant qu’il n’y pas eu d’incident et tant que sa nocivité n’est pas prouvée.

Les avantages de l’Union Européenne pour les acteurs économiques

Avantages de l’Union Européenne pour les consommateurs

Pour les consommateurs, les prix sont plus faibles (car plus de concurrence), le choix est plus important et la qualité est meilleure. Le pouvoir d’achat des consommateurs se voit donc augmenté.

  • Diminution des prix
  • Elargissement du choix disponible
  • Amélioration de la qualité des produits
  • Augmentation du pouvoir d’achat

Avantages de l’Union Européenne pour les entreprises

Pour les entreprises, le marché est plus important, la motivation est plus importante pour vendre davantage et les trois esprits (initiative, innovation et entreprendre) sont renforcés chez les entrepreneurs. Les coûts fiscaux, environnementaux et salariaux sont réduits pour les entreprises qui délocalisent leur production dans les pays de l’Est ou de l’Union. Les contrôles aux douanes sont supprimés, ce qui permet d’accélérer les transports et de diminuer les coûts (réduction des coûts de deux tiers et des délais). Les attentes aux frontières sont supprimées. Les entreprises sont donc incitées à vendre plus de volumes de produits. Le trafic routier a ainsi augmenté de 300% de 1990 à 2000. Les entreprises ont augmenté leurs moyens de production pour pouvoir vendre plus. La productivité et la rentabilité augmentent.

La délocalisation a pour objectif la réduction des coûts. Il peut s’agir des coûts salariaux (dumping social), des coûts liés à la fiscalité (dumping fiscal) ou à l’environnement (dumping environnemental), mais elle peut aussi avoir pour but un meilleur accès aux matières premières (réduction des coûts de transport). Les délocalisations intraeuropéennes se font davantage pour des raisons liées aux salaires (plus largement du coût total salarié) et à la fiscalité.

Les deux régions les plus avantageuses au niveau financier pour les entreprises sont la City (de Londres) et le Delaware (région des États-Unis) : ces deux régions sont considérées quasiment comme des paradis fiscaux. En Europe, ce sont Londres, l’Irlande, la Suisse (même si elle n’est pas dans l’Union Européenne), le Luxembourg, le Liechtenstein, etc. La délocalisation permet aussi aux entreprises de réduire les droits de douane et, si l’on s’implante commercialement sur place, de vendre à la population locale à des prix plus attractifs que si elles produisaient dans leur pays d’origine. La délocalisation peut leur permettre de bénéficier de salaires moins élevés, de temps de travail plus important, de charges sociales moins élevées, d’une législation du travail (code du travail et législation sociale) plus souple et moins contraignante et d’un taux de syndicalisation plus faible.

  • Salaires moins élevés
  • Temps de travail plus important
  • Charges sociales moins élevées
  • Législation plus souple
  • Taux de syndicalisation plus fiable

Avantages de l’Union Européenne pour l’emploi et les salariés

Pour la population active, trouver du travail est plus facile, étant donné que les opportunités d’embauche sont plus nombreuses. Ainsi, de 1990 à 1997, la construction du marché commun a permis la création de 1 000 000 emplois (malgré un chômage de masse et 40 000 destructions d’emplois). Les salariés peuvent se déplacer plus facilement avec l’abolition des frontières. Les moyens de transport deviennent plus performants, plus spacieux, etc. Les salariés ont plus de choix pour les embauches, d’où des salaires plus importants, la demande d’emploi étant supérieure à l’offre. Les conditions de travail ont été renégociées et améliorées à travers l’itinéraire de carrière, etc. Les barrières administratives (visa, certificat de travail, carte de séjour, etc) ne sont plus un frein à la liberté de circulation. La carte d’identité nationale devient européenne. Par rapport aux études, la reconnaissance des diplômes passe par le système « LMD » (License, Master, Doctorat mis en place en 2002) et facilite ainsi la circulation des travailleurs et des étudiants. Des accords ont été établis entre les universités afin d’échanger les étudiants notamment via le programme Erasmus.

De 1987 à 1990, les économies étaient en croissance, de 1990 à 1995 (particulièrement en 1993 où elles ont connu une récession), les économies étaient en croissance molle voire en stagnation. De 1995 à 2001, elles renouent avec la croissance. La première moitié de la décennie 1990 s’est caractérisé par des taux d’intérêts élevés pour lutter contre l’inflation et avoir une monnaie forte. Cela s’est caractérisé par la pénalisation des consommateurs et des investissements des entreprises. Celles-ci ont dû rogner sur leurs effectifs et cela a abouti à du chômage. On a souhaité avoir une monnaie forte afin de préparer la venue de l’euro. Les taux d’intérêt, en augmentant, ont attiré les investissements étrangers, d’où une monnaie forte (demande de monnaie plus importante). L’augmentation des taux d’intérêts a permis d’assouvir les besoins de capitaux nécessaires à l’unification allemande. De plus, la guerre du Golfe et le choc pétrolier ont fortement impacté le moral des consommateurs, d’où une consommation plus faible et une hausse de l’épargne.

L’environnement économique créé par l’Union européenne est favorable aux entreprises et aux consommateurs. Les opportunités d’embauche sont plus nombreuses et les conditions de travail ainsi que les rémunérations peuvent s’améliorer.

Avantages de l’Union Européenne pour les nations

Au niveau des nations, on a pu observer une augmentation du P.I.B des membres de la zone économique régionale qui témoigne de l’accroissement de l’activité économique notamment via la croissance du commerce et des opportunités d’embauche plus nombreuses. Le chômage s’est globalement ralenti et l’investissement a augmenté, d’où une hausse de la consommation globale et donc plus de production, donc moins de chômage. La qualité de vie pourrait donc s’améliorer dans les pays de l’Union Européenne. L’Union Européenne tente un « nivellement par le haut » (ramener le niveau de vie des pays moins avancés vers le niveau de vie des pays les plus avancés) via un effet de synergie. De 1988 à 1990 et de 1997 à 2001 ont eu lieu des périodes de croissance économique, reste à savoir si elles sont effectivement liées à l’Union Européenne.