George Friedmann fut l’un des premiers sociologues du XXème siècle à s’intéresser à la sociologie du travail, à l’influence des techniques et de l’organisation sur la société et les mentalités. Il effectua un apprentissage de mécanicien afin de se rendre compte de la vie que menaient les ouvriers.
Les conséquences du tayloro-fordisme sur la sociologie du travail
George Friedmann a travaillé sur les conséquences de l’automatisation et de la rationalisation. Frederick Winslow Taylor et Henri Ford ont introduit la parcellisation, la division du travail ou encore la mécanisation. Le système tayloro-fordiste n’est pas le seul à introduire ces notions, le système bureaucratique, décrypté par Max Weber, y contribue également. George Fridemann analyse les impact de ces éléments sur la qualification des ouvriers notamment à travers son livre Le travail en miettes (1956). Les incidences sont nombreuses et touchent divers aspects de la vie du travailleur.
- Au niveau psychologique: Augmentation de l’apathie et de la monotonie des tâches
- Au niveau corporel : Augmentation de la fatigue physique, du nombre de Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) et d’accidents du travail (y compris mortels)
- Au niveau organisationnel : Hausse de l’absentéisme, du turnover, des revendications sociales s’exprimant notamment par des manifestations ou par la grève
- Au niveau de la productivité du travailleur : Réduction de son habileté au travail
Sur ce dernier point, George Friedmann fait l’observation que l’Organisation Scientifique du Travail (OST) tayloro-fordiste a entraine une déqualification des travailleurs. L’ouvrier qualifié devient un ouvrier spécialisé, qui perd sa qualification et qui n’accomplit plus qu’un seul geste.
Les solutions aux problèmes rencontrés
L’apport de George Friedmann est notamment d’avoir enrichi son analyse des limites du modèle tayloro-fordiste sur la condition ouvrière d’une préconisation. Cette préconisation est de prendre en compte les rapports sociaux et la gestion des ressources humaines. À cette fin, il conseille de :
- Enrichir les tâches des ouvriers
- Faire tourner les ouvriers sur les tâches répétitives
- Créer des équipes autonomes ou bien semi-autonomes
